La plupart des femmes ont déjà été harcelées et/ou suivies dans la rue et les transports en commun. Même si le harcèlement de rue touche particulièrement les femmes, il peut toucher tout le monde dans les lieux publics. C’est pour cela que depuis août 2018, l’état a instauré la loi qui condamne le harcèlement de rue par l’outrage sexiste et par une amende pouvant aller de 90 à 750 euros.
Dans notre société moderne, il est essentiel de mettre en place des mesures telles pour garantir la sécurité et le bien-être de tous, en particulier lorsqu’il s’agit de l’espace public. C’est là que le concept de « Demandez Angela » entre en jeu.
En plus de la loi contre le harcèlement, le dispositif “Demandez Angela” a été mis en place pour compléter cette mesure et essayer de protéger les victimes. “Demandez Angela”, c’est un moyen discret pour les concerné.e.s de demander de l’aide lorsqu’ils/elles se sentent en situation de danger ou d’inconfort dans un établissement, dans la rue ou même chez elles. Ces situations peuvent être :
- Des violences au sein du couple
- Des violences sexuelles
- Du Harcèlement
- Des outrages sexistes
- Des mutilations sexuelles féminines
- Mariage forcé
- Système prostitutionnel
Mais pourquoi “Demandez Angela” ?
Le concept est né au Royaume-Uni en 2016 en réponse à une préoccupation croissante concernant la sécurité des individus. Il tire son nom d’une anecdote où une femme aurait demandé l’aide d’un membre du personnel du bar nommé Angela pour échapper à une situation dangereuse. Ce concept a ensuite été adopté par de nombreux établissements, tels que les bars, les restaurants, les commerces, pour aider les personnes qui se sentent en détresse ou en insécurité.
Comment ça marche ?
Lorsqu’une personne se sent mal à l’aise ou en danger, peu importe le lieu, elle peut simplement « demander Angela » à un membre du personnel désigné dans l’établissement. Cela sert de signal discret pour indiquer que cette personne a besoin d’aide et que des mesures doivent être prises pour la protéger. Les employés des structures partenaires, étant obligatoirement formés pour ce genre de situation, sont alors en mesure d’intervenir discrètement et de prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de la personne en question. Pour ce faire, l’établissement s’engage à appeler les secours (police, gendarmerie, Samu…), maintenir la victime en sécurité aussi longtemps que nécessaire de manière bienveillante, sans jugement ni remarque discriminatoire, et en ne questionnant pas la situation dans laquelle la personne se trouve. Pour finir, le personnel lui fournira un soutien matériel adéquat (prise électrique pour charger un appareil électronique, téléphone, chaise, verre d’eau…).
La discrétion est l’un des aspects les plus cruciaux de ce concept. En offrant aux personnes la possibilité de demander de l’aide de manière confidentielle, anonyme, cela réduit la stigmatisation ou la peur associée à l’expression de situations inconfortables ou dangereuses. Les personnes peuvent se sentir en sécurité en sachant qu’elles peuvent demander de l’aide sans attirer l’attention ou risquer de s’exposer davantage.
Comment prendre part à la diffusion du message ?
Pour que le concept « Demander Angela » soit efficace, il est essentiel de le promouvoir et d’encourager les établissements à y adhérer. Cela peut être réalisé par le biais de campagnes de sensibilisation, de la formation du personnel et de l’affichage d’informations claires, notamment le logo du dispositif (voir ci-dessous) pour nous établissement. Pour les particulier, parlez-en autour de vous pour qu’un maximum de personnes soient informées de l’existence de ce dispositif. Plus il y aura de personnes et d’établissements impliqués, plus cette initiative sera efficace et bénéfique pour les victimes.
Dans un monde où la sécurité et le bien-être sont des préoccupations actuelles, le concept « Demander Angela » offre une solution simple mais puissante. En mettant en place un système discret pour demander de l’aide dans les différents établissements, cette initiative contribue à créer un environnement plus sûr pour les personnes concernées. Il est essentiel de continuer à promouvoir cette idée, de sensibiliser davantage les gens et d’inciter les établissements à y participer, afin que « Demander Angela » devienne une norme dans notre société !
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